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Невеста по завещанию

Очень понравилось, адекватные герои читается легко приятный юмор и диалоги героев без приторности >>>>>

Все по-честному

Отличная книга! Стиль написания лёгкий, необычный, юморной. История понравилась, но, соглашусь, что героиня слишком... >>>>>

Остров ведьм

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Побудь со мной

Так себе. Было увлекательно читать пока герой восстанавливался, потом, когда подключились чувства, самокопание,... >>>>>

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— Gilles l’a connu pendant la guerre où il s’est bien battu ! fit Aldo.

— Ça n’a rien à voir et tu le sais pertinemment ! Alors ne dis pas de bêtises ! Ce qu’il faudrait savoir, c’est où trouver Servon et lui poser les questions idoines ! Plan-Crépin, dès demain matin…

— On n’a pas le temps d’attendre les voix de Saint-Augustin, coupa Aldo. On va place Vendôme bavarder avec Richard Bailey. Il doit être au courant, lui, du domicile du maître d’hôtel de son patron. Sinon on fera un tour quai des Orfèvres.

Quelques minutes suffirent à la vaillante petite Amilcar rouge pour couvrir la distance entre le parc Monceau et l’élégant magasin de l’antiquaire. Lorsqu’ils y entrèrent, Mr Bailey était aux prises avec un client intéressé par un rare surtout de table en biscuit de Sèvres et ne semblait pas s’amuser énormément. Cela se voyait au sourire un rien douloureux dont il gratifia les arrivants :

— Bonsoir, Messieurs ! Je suis à vous dans un instant. Gérard va vous conduire à mon bureau, ajouta-t-il en appelant d’un geste discret le grand jeune homme que Vauxbrun lui avait donné comme assistant depuis déjà deux ou trois ans.

Très britannique lui aussi bien que né à Bordeaux – ce qui chez certaines familles anciennes était à peu près pareil ! –, Gérard Candely possédait la même élégance discrète, la même courtoisie et la même silhouette que Bailey : longiligne dans un veston noir et un pantalon rayé. Sachant à qui il avait affaire, il introduisit les visiteurs dans le bureau même de Vauxbrun – une pièce à haut plafond mais de dimensions moyennes où meubles, objets et tapisseries provenaient tous sans exception de quelque château –, leur offrit des sièges et quelque chose à boire… à moins qu’ils ne préfèrent du thé ? Également hostiles à la boisson nationale britannique, ils optèrent tous deux pour un cognac.

— Mais, s’excusa Morosini, nous ne voudrions pas déranger Mr Bailey ! Peut-être aurions-nous dû prévenir de notre venue ?

Le jeune Gérard émit un petit rire :

— N’en croyez rien, prince ! Quelle que soit l’heure que vous auriez choisie vous auriez trouvé Mr Bailey aux prises avec un client qui, sous prétexte d’acheter, s’efforce de lui tirer les vers du nez ! Et repartira les mains vides dans tous les sens du terme.

— Celui qui est là n’a pas l’intention d’être acquéreur de ce beau sèvres ?

— Cela m’étonnerait fort. Toute la journée c’est ainsi. Quelqu’un entre, avise une pièce et se la fait montrer dans le moindre détail en posant, sans avoir l’air de rien, des questions qu’il croit subtiles et qui n’ont rien à voir avec les antiquités mais avec l’inexplicable disparition de M. Vauxbrun !

— Pourquoi Bailey s’astreint-il à leur répondre ? grogna Adalbert. Ce serait plus simple de les raccompagner dans la rue !

— Sans doute mais… on ne peut pas savoir d’avance si un véritable amateur ne se glisse pas dans la troupe ! Ah, voilà Mr Bailey !

— La vente est conclue ? demanda Aldo.

— Pensez-vous ! soupira le vieux monsieur en se laissant tomber sur un sublime tabouret en X couvert de damas incarnat. Celui-là, comme les autres, voulait savoir si nous avions des nouvelles fraîches. Je dois convenir qu’il était habile et m’a abusé un moment… mais notre joli biscuit lui était indifférent ! Merci, Candely ! soupira-t-il en acceptant le verre de whisky que lui offrait le jeune homme. Il conviendrait peut-être de faire attention ! Depuis ce malheureux jour, j’ai un peu trop tendance à chercher du réconfort dans notre panacée nationale !

— Je croyais que c’était le thé ? sourit Morosini.

— Dans la vie quotidienne sans doute, sans doute… mais pas dans les moments de grande urgence. Avez-vous appris du neuf, Messieurs ?

— Sur le sort de Vauxbrun, non. Rien en dehors du fait qu’une de ses chaussures a été retrouvée dans une mare de la forêt de Fontainebleau. Mais il se passe chez lui des choses bizarres. Ainsi, son maître d’hôtel a donné sa démission en confiant à la cuisinière que des objets avaient disparu et qu’il ne voulait pas en endosser la responsabilité. Il est donc parti, mais où ? Et nous avons pensé que vous pourriez nous indiquer s’il a une adresse en dehors de la rue de Lille. Autrement dit, où a-t-il pu se rendre en s’en allant ?

— J’entends bien, mais je ne lui en ai jamais connu. M. Vauxbrun et lui étaient rentrés de la guerre ensemble et M. Servon n’a jamais eu d’autre adresse.

— Il est peut-être originaire d’une ville ou d’un village ? hasarda Vidal-Pellicorne. Un lieu où il aurait encore de la famille ?

— Pas que je sache ! répondit Bailey après un instant de réflexion. Ce qu’il faudrait, c’est pouvoir interroger Berthe, la cuisinière. Une femme sait toujours ce qu’elle veut savoir, surtout vivant constamment auprès de quelqu’un. Et au cas, improbable, où elle ne saurait rien, tous les renseignements concernant les gens de maison doivent se trouver rue de Lille dans un meuble de la chambre ou du cabinet de travail-bibliothèque de M. Vauxbrun. Vous savez à quel point il tenait à ce que tout fût en ordre chez lui ! La police qui a dû perquisitionner et réunir un dossier a certainement des lumières à ce sujet.

— On peut toujours aller le lui demander ! soupira Aldo en se levant.

Mais à la PJ, ils firent chou blanc. Le commissaire divisionnaire n’était pas là et l’inspecteur Lecoq pas davantage.

— Il n’y a plus, conclut Aldo, qu’à aller demain matin acheter des croissants à la boulangerie de la rue de Lille !

À la réflexion, on décida que Marie-Angéline était le personnage idéal pour interroger la cuisinière de Vauxbrun. Elle excellait dans ce genre de mission et, naturellement, se montra enthousiaste. À sept heures pile, dans une aube encore incertaine, la voiture qu’Aldo avait louée la veille afin de ne pas être tributaire des taxis se garait à quelques pas du magasin éclairé puis éteignait ses phares. D’où ils étaient, les occupants pouvaient voir parfaitement ce qui s’y passait. La boulangère se tenait à la caisse et une jeune fille servait les clients qui pour la plupart étaient des domestiques venus chercher les éléments majeurs du petit déjeuner. La maison semblait prospère. Ce qui était normal, si l’on s’en tenait à l’odeur de beurre frais et de pain chaud qui se répandait dans la rue. On attendit ainsi un bon quart d’heure puis Aldo dit :

— La voilà ! C’est Berthe Poirier !

Marie-Angéline se hâta de gagner les abords de la boutique. À l’évidence, la cuisinière était l’une des notabilités du coin. On s’empressait pour la servir et à la façon dont semblait se dérouler son dialogue avec la dame de la caisse, on comprenait que la maison compatissait aux ennuis de cette fidèle cliente. Quand enfin elle sortit, munie d’un panier dans lequel gonflait un grand sac de papier, Marie-Angéline la rejoignit :

— Vous êtes bien Mme Berthe Poirier ?

Elle parlait doucement, cependant la cuisinière qui venait de pêcher un croissant dans le sac et allait mordre dedans sursauta et la regarda, les yeux ronds :

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